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Tête de Litote

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Tête de Litote
  • Bienvenue dans le petit monde de Tête de Litote, une petite Frenchie expatriée à Montréal ! Amoureuse des mots dans toutes leurs formes, je vous présente ici mes coups de coeurs, mes suggestions... A vos claviers ! :)
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7 mai 2016

Quatrième de couverture « Le chant de Gil

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Quatrième de couverture

« Le chant de Gil constitua immédiatement pour eux un grand mystère. »

L'été de ses dix-huit ans, un jeune pianiste reconnaît une chanson que diffuse un autoradio. Il se met à chanter. Une voix monte, des orages éclatent. Gil est le roman d'une mue, d'une métamorphose.

 

Mon avis

J'ai eu la chance de pouvoir découvrir Gil grâce à Livraddict et aux éditions Folio, et ce fut une délicieuse rencontre. J'ai mis du temps avant de savoir si j'avais aimé ou non ce roman, tant sa lecture m'a déconcertée au premier abord. Les chapitres sont courts, les phrases encore plus, les mots et les scènes qu'ils décrivent s'enchaînent rapidement et j'ai souvent eu l'impression de passer d'une chose à une autre sans avoir le temps de digérer la première. La plume de Célia Houdart est très jolie, presque enchanteresse, et elle réussit parfaitement à embarquer son lecteur dans son univers. J'ai passé un bon moment aux côtés de Gil, j'ai aimé le découvrir en même temps que lui-même, le voir apprivoiser son talent qui forgera sa personne et qui l'emmènera vers des horizons grandioses. J'ai été touchée par tous les personnages secondaires qui gravitent autour de Gil et qui donnent beaucoup d'âme au récit. Le roman tout entier est mélodieux, aussi bien dans son fond que dans sa forme, et c'est une belle plongée au cœur du monde de la musique et du chant que nous offre ici Célia Houdart. Gil est un roman initiatique tout en mouvement, parfois déconcertant, mais qui livre une jolie histoire d'épanouissement personnel par le biais de l'art.

Merci encore aux éditions Folio et à Livraddict pour cette envoûtante découverte !

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4 octobre 2014

American Gods

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Quatrième de couverture

À peine sorti de prison, Ombre apprend que sa femme et son meilleur ami viennent de mourir dans un accident de voiture et qu'ils étaient amants. Seul et désemparé, il accepte de travailler pour un mystérieux individu qui se fait appeler Voyageur. Entraîné dans une aventure où ceux qu'il rencontre semblent en savoir plus sur ses origines que lui-même, Ombre va découvrir que son rôle dans les desseins de l'énigmatique Voyageur est bien plus dangereux qu'il aurait pu l'imaginer. Car, alors que menace un orage d'apocalypse, se prépare une guerre sans merci entre les anciens dieux saxons des premiers migrants, passés à la postérité sous les traits des super-héros de comics, et les nouveaux dieux barbares de la technologie et du consumérisme qui prospèrent aujourd'hui en Amérique...
Mon avis
Comme pour beaucoup d'amateurs de littérature de l'imaginaire, le nom de Neil Gaiman était loin de m'être inconnu, mais je n'avais encore jamais lu un de ses romans. J'avais déjà  vu certaines des adaptations cinématographiques de ses oeuvres, comme Coraline ou Stardust et, bien que très différents, ces univers m'avaient beaucoup plu. C'est donc tout naturellement que je me suis tournée vers un de ses plus grands romans, American Gods, pour découvrir sa fameuse plume. S'attaquer à un monument comme American Gods n'est pas chose aisée, mais je suis rentrée très rapidement dans l'univers présenté et dans l'histoire. Tout au long des quelques 700 pages, on suit la drôle d'aventure d'Ombre, personnage énigmatique qui vient tout juste de sortir de prison et qui apprend le décès soudain de sa femme et de son meilleur ami qui entretenaient une liaison. Alors que son monde s'écroule, un étrange individu du nom de Voyageur lui propose de se rallier à son groupe dans une mission tout aussi mystérieuse. Ombre découvrira bien assez vite qu'une immense guerre se prépare entre les dieux antiques et les nouveaux dieux de l'Amérique que sont les nouvelles technologies, et qu'il va devoir choisir son camp.
À travers le long périple d'Ombre et de ses comparses, Neil Gaiman nous propose dans American Gods une gigantesque réflexion métaphorique sur ce que sont aujourd'hui les États-Unis. Ici, personnages mythologiques et folkloriques nous emmènent à la découverte d'une Amérique comme on ne l'a jamais vue, sur un large spectre géographique mais aussi philosophique. L'analyse et la réflexion de l'auteur sur ce pays qui s'est imposé en grande puissance mondiale au fil des années est très intéressante et nous pousse à remettre beaucoup de choses en perspective. J'ai beaucoup apprécié le fait que cette épopée fantastique oppose personnages mythiques et nouvelles technologies : cela nous apporte une vision originale d'un sujet qui a finalement été maintes et maintes fois exploité. La plume de Gaiman est très agréable à lire, on tourne les pages sans s'en rendre compte et on n'arrive plus à décrocher, malgré quelques petites longueurs vers le milieu du roman. Il faut toutefois être, selon moi, dans un certain état d'esprit pour s'attaquer à la lecture de ce roman. L'enchaînement d'événements et la multitude de personnages (certains d'entre eux portent même plusieurs noms différents) peut être parfois difficile à suivre et à digérer. En parlant de personnages, j'ai trouvé qu'ils étaient particulièrement bien travaillés et approfondis. Inscrire des personnages mythologiques dans un univers contemporain n'est pas toujours chose aisée, mais Gaiman a réussi à le faire avec brio. Ici, il fait descendre les dieux antiques de leurs piédestaux et nous les présente comme des êtres parfois grossiers et pleins de vices. Je regrette par contre de ne pas avoir lu ce roman en VO, car la traduction des noms nous fait perdre quelques jeux de mots et allusions intéressantes.
En bref, American Gods est un monument de la littérature fantastique américaine que je recommande chaudement à tous les amateurs du genre, et à ceux qui s'interrogent sur l'héritage culturel et socio-économique de grandes puissances telles que les Etats-Unis.

 

2 juin 2014

M. Pénombre, libraire ouvert jour et nuit

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Quatrième de couverture

Quand Clay Jannon est embauché dans la librairie de l'étrange M. Pénombre, il découvre un lieu aussi insolite que son propriétaire, et fréquenté par les membres d'un drôle de club de lecture. Ceux-ci débarquent toujours en pleine nuit pour emprunter l'un des très poussiéreux volumes relégués au fond de la boutique. Volumes que M. Pénombre a formellement interdit à son nouvel employé de consulter. Clay finit pourtant par succomber à sa curiosité et découvre que ces livres sont tous écrits en code. Quelle obscure révélation renferment-ils ? Cédant à l'appel du mystère, Clay s'attaque à "l'énigme du Fondateur" avec l'aide de son colocataire, de son meilleur ami et de son amoureuse, ingénieure prodige chez Google.
Les quatre amis se lancent alors dans une quête qui les mènera bien au-delà des murs de la petite librairie. De San Fransisco à New York, ils se trouveront aux prises avec une société occulte d'érudits légèrement allumés, un codex indéchiffrable, un génial typographe du XVe siècle et, qui sait, le secret de l'immortalité...

Mon avis

Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions Michel Lafon et Livraddict pour m'avoir permis de découvrir ce roman qui me faisait très envie depuis sa sortie ! Je dois avouer que la couverture et le titre ont suffi à retenir mon attention, et qu'en postulant pour ce partenariat, je n'avais même pas lu la quatrième de couverture en détail... Quelques semaines plus tard, me voilà prête à pousser les portes de cette mystérieuse librairie et d'aller à la rencontre de l'énigmatique M. Pénombre, et le moins que je puisse dire, c'est que cette découverte m'a grandement ravie ! On part donc à la découverte de Clay, jeune diplômé qui se retrouve au chômage et qui postule par hasard pour un emploi de nuit chez M. Pénombre. Sa curiosité étant mise à l'épreuve par les drôles d'habitués nocturnes de la librairie, il se retrouve embarqué dans une quête mystérieuse en compagnie de ses amis les plus proches, où entrent en collision technologie et tradition. J'ai beaucoup aimé ce parallèle et cette rencontre entre les deux univers qui soulève évidemment beaucoup de problématiques et de questions, très bien menées par l'auteur. Le début du roman peut paraître un peu long, l'histoire prend du temps à se mettre en place mais cela ne m'a pas dérangée outre mesure puisque dès les premières pages j'ai été happée par le récit. Si les tribulations des protagonistes et l'évolution de leur quête ne présentent pas beaucoup de renversements de situation surprenants, on se prend rapidement au jeu et on assiste avec grand plaisir à la reconstitution du puzzle avec les héros. En ce qui concerne les personnages, j'avoue avoir eu un peu de difficulté à m'y attacher. Ils ont tous des caractères très différents, ce qui les rend évidemment intéressants, mais je les ai trouvés un peu stéréotypés et pas assez approfondis. Par contre, j'ai beaucoup aimé le personnage de M. Pénombre, très mystérieux et passionnant. J'ai bien accroché à la plume de l'auteur, qui réussit à nous faire voguer entre plusieurs univers avec brio et qui opère un savant mélange générationnel qui nous accroche jusqu'à la dernière page. Le style de narration est également très plaisant, même s'il arrive que l'on se perde quelques fois parmi les pensées et les hésitations de Clay, mais le fait de suivre toutes les étapes de la quête en étant à l'intérieur de la tête du personnage contribue à faire en sorte de nous donner envie d'avoir le fin mot de l'histoire. En parlant de fin, j'ai lu dans plusieurs avis de bloggeurs qu'elle avait été un peu décevante, mais personnellement je l'ai bien appréciée. Certes, elle peut avoir un goût de cliché à l'américaine, mais j'ai trouvé qu'elle concluait bien le tout et qu'elle faisait réfléchir le lecteur, entre autres sur les enjeux de la technologie et du savoir. En bref, j'ai été ravie de pouvoir découvrir ce roman que je n'ai pas été capable de lâcher !

4 mars 2014

La Symphonie des Siècles, tome 1 : Rhapsody, première partie

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Quatrième de couverture

Tandis qu'elle enfile les rues d'Easton à toute allure pour fuir les hommes de Michael, un ancien amant devenu baron de la pègre locale, Rhapsody butte sur deux étranges personnages, qui l'aideront à régler son problème de façon... définitive. Ce qu'elle ignore, c'est qu'Achmed le Serpent et Grunthor, le géant Firbolg, sont eux-mêmes confrontés à une situation autrement périlleuse. Aussi, lorsqu'ils l'entraînent dans un voyage au coeur de la Terre le long des racines de Sagia, l'Arbre-Monde, Rhapsody se demande si elle n'a pas fait preuve d'un excès de confiance...

 

Mon avis

La plupart d"entre vous le savent, je suis loin d'être une adepte de la fantasy. J'en lisais beaucoup étant jeune, mais je crois avoir fait une overdose, et depuis j'ai découvert des univers qui me correspondaient mieux. Cependant, j'ai décidé cette année d'élargir mes horizons littéraires et de renouer avec les littératures de l'imaginaire. Du coup, je me base beaucoup sur les suggestions qu'on peut me faire par-ci, par-là (d'ailleurs, vu mes critères de sélection, je tiens à saluer la patience de mes amis qui persévèrent à me trouver des livres qui pourraient me plaire^^), et je me suis donc lancée dans la lecture de la saga La Symphonie des Siècles. Comme à chaque fois que je lis de la fantasy "pure", j'ai mis un certain temps à visualiser les endroits et les personnages, mais j'ai tout de même fini par rapidement être embarquée dans l'univers. J'ai eu un peu de mal avec la chronologie au début, et l'intrigue principale met un peu de temps avant d'arriver, mais j'ai été charmée par les personnages. Enfin, presque... Si j'ai beaucoup aimé les deux personnages masculins, auxquels je reviendrai un peu plus tard, j'ai eu plus de mal avec l'héroïne. Alors certes, je suis assez exigeante avec les personnages féminins, mais tout de même. Rhapsody, de prime abord, m'a plue, avec son air de jeune fille rebelle et rêveuse qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui n'hésite pas à combattre ceux qui lui causent du tord. J'étais donc plutôt enthousiaste de suivre les aventures de cette héroïne, mais les choses se sont vite gâtées dans la deuxième partie du roman. On découvre finalement une Rhapsody pleurnicheuse et un peu niaise, un peu naïve aussi, et j'ai donc été un peu déçue de ne pas retrouver le personnage auquel je m'attendais au départ. Bon, après, c'est une elfe, hein...^^ Ses compagnons de route, par contre, m'ont beaucoup plu. Bien que ce duo particulier présente quelques stéréotypes, le gros méchant sombre et sans émotions et le géant un peu plus tendre et plein d'humour, je me suis beaucoup attachée aux personnages et j'ai aimé leur évolution. Concernant l'intrigue en tant que telle, elle m'a plue aussi, elle est relativement bien ficelée, et les mystères posés dès le départ m'ont beaucoup intriguée, d'autant plus qu'on n'y revient pas (encore) dans le reste du roman. J'ai trouvé qu'il y avait quelques petites longueurs par moments, mais qui ne sont finalement pas si dérangeantes que ça. Le découpage (la VF coupe les tomes originaux en deux) laisse une fin qui donne très envie de lire la suite des aventures de nos trois amis. Pour finir, j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, l'humour présent tout au long du roman est excellent, bref, pari réussi avec ce premier tome, en espérant que la suite soit aussi bonne :D

 

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2 mars 2014

Paper Towns

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Quatrième de couverture

Quentin Jacobsen a passé toute sa vie à aimer la magnifique et aventureuse Margo Roth Spiegelman à distance. Le jour où elle ouvre sa fenêtre et grimpe dans sa vie, habillée comme un ninja et l'invitant dans une ingénieuse quête de revanche, il suit. Après cette nuit blanche, un nouveau jour commence et Quentin découvre en arrivant à l'école que Margo qui avait toujours été une énigme est maintenant devenu un mystère. Mais il apprend bientôt qu'elle a laissé des indices, et qu'ils sont pour lui. Le chemin pour la retrouver est loin d'être tout tracé, et plus il avance, moins il reconnait la fille qu'il croyait connaître.

 

Mon avis

Après mon relatif échec avec Nos étoiles contraires, que j'ai beaucoup moins aimé que tout le monde, j'ai voulu retenter l'expérience John Green avec un roman peut-être un peu moins médiatisé. Et l'expérience s'est révélée, cette fois, vraiment réussie ! Sous ses allures de roman jeunesse à l'histoire peu élaborée qui apparaît comme un énième cliché, Paper Towns (VO de La Face cachée de Margo) s'avère contenir plusieurs messages de fond beaucoup plus intéressants. Les personnages sont assez stéréotypés, mais sont tous attachants à leur façon : d'un côté, on a Margo, la jolie fille du lycée, qui suscite la fascination, la crainte et l'admiration, et de l'autre côté on trouve Quentin, son total antagoniste. Ces deux-là se connaissent depuis leur enfance et étaient très proches, avant que leurs chemins ne se séparent en grandissant. Une nuit, Margo va embarquer Quentin dans une folle aventure visant à se venger de certains de ses "amis", et elle disparaît le lendemain. Quentin se lance à sa recherche, tentant d'élucider le mystère des indices laissés par Margo derrière elle... Je ne m'attarderai pas trop sur l'histoire, car cela n'a pas été, pour moi, le plus important et le plus marquant dans ce roman. Ce qui m'a particulièrement enthousiasmée dans Paper Towns, ce sont toutes les questions et les réflexions que pose John Green en fond de cette aventure. La question de l'identité y est très forte, à travers l'image des villes et des personnes "de papier", que critique Margo et qui représentent ces carapaces vides, où tout n'est qu'apparence et conformisme, et dont elle veut se tirer. J'ai beaucoup aimé les références en tout genre que Green a parsemées tout au long du roman, et j'ai particulièrement apprécié le ton employé et l'humour, bien que parfois un peu facile, dont font preuve les personnages. Une autre chose qui m'a agréablement surprise dans ce roman est la façon dont il se termine. Je n'en dirai pas plus, pour ne pas spoiler, mais c'est ce qui a fini de me faire adorer ce roman ! Bref, Paper Towns a été une très belle découverte à tous les niveaux, à lire de préférence en VO 

 

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1 février 2014

Paris est une fête

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Quatrième de couverture

"Miss Stein et moi étions encore bons amis lorsqu'elle fit sa remarque sur la génération perdue. Elle avait eu des ennuis avec l'allumage de la vieille Ford T qu'elle conduisait, et le jeune homme qui travaillait au garage et s'occupait de sa voiture - un conscrit de 1918 - n'avait pas pu faire le nécessaire, ou n'avait pas voulu réparer en priorité la Ford de Miss Stein. De toute façon, il n'avait pas été sérieux et le patron l'avait sévèrement réprimandé après que Miss Stein eut manifesté son mécontentement. Le patron avait dit à son employé : "Vous êtes tous une génération perdue".
"C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue."

 

Mon avis

Je dois l'avouer, depuis que j'ai vu le film Midnight in Paris de Woody Allen, j'ai développé une certaine fascination pour les années 20 et ses artistes. C'est donc tout naturellement que j'ai organisé récemment un swap autour de cette période, et ma copine Ellison a fait un très bon choix de livres puisqu'elle m'a offert celui-ci que j'avais envie de lire depuis un moment. C'était ma première rencontre avec Hemingway, et je n'ai absolument pas été déçue du voyage ! Bien que ce soit un roman autobiographique, j'ai beaucoup accroché au style d'écriture, qui reflète bien l'ambiance de ces années. Je me suis bien amusée à lire chacune des anecdotes relatant les premières années du jeune Hemingway à Paris. J'ai été agréablement surprise d'apprendre qu'il fréquentait régulièrement l'hippodrome qui se trouve près de chez moi ! Hemingway nous emmène avec lui dans les lieux phares de Paris, ceux qu'il fréquentait en compagnie d'autres écrivains de sa génération. On vogue avec lui, au fil des pages, de rue en rue, de quartier en quartier, on sourit en reconnaissant certains endroits, on en note d'autres pour la prochaine promenade dans la Ville Lumière... J'ai beaucoup aimé aussi les anecdotes de ses rencontres avec ces figures importantes de cette époque, comme sa relation avec Gertrude Stein ou Ezra Pound, mais ce que j'ai le plus aimé, ce sont les passages dans lesquels il parle du couple Fitzgerald. Ce livre nous en apprend évidemment beaucoup sur Hemingway, mais aussi sur ses contemporains. C'est amusant de les découvrir à travers les yeux d'un autre, tout aussi illustre et important. On en apprend beaucoup aussi sur l'ambiance de l'époque et sur les moeurs, la façon de penser des artistes de cette génération. Et, évidemment, ce fut un plaisir délectable que de redécouvrir Paris de cette façon ! 

 

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 Ronde de janvier-février

 

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 Janvier - contemporain

29 janvier 2014

Le Choeur des femmes

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Quatrième de couverture

Je m'appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m'oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de "Médecine de la Femme", dirigée par un barbu mal dégrossi qui n'est même pas gynécologue, mais généraliste ! S'il s'imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu'est-ce qu'il croit ? Qu'il va m'enseigner mon métier ? J'ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors je ne peux pas - et je ne veux pas - perdre mon temps à écoutre des bonnes femmes épancher leur coeur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu'elles pourraient m'apprendre.

 

Logo Coup de coeur

 

 

Mon avis

Je viens tout juste de terminer ce roman, et je sentais qu'il fallait que j'écrive ma chronique tout de suite, pour me rien perdre des impressions que j'ai eues ni des émotions que j'ai ressenties. Pour la petite histoire, j'ai gardé ce livre dans ma PAL presque 2 ans, malgré tout le bien que j'en avais entendu, tout simplement parce que je n'étais pas vraiment motivée par sa taille et que j'avais un peu peur de la façon dont le sujet serait abordé. Finalement, je n'ai pas pu m'arrêter de lire, j'ai été complètement absorbée par le roman, et je pense qu'il fait partie maintenant de mes livres-références, ceux que je recommanderais en première ligne !

Nous partons donc à la rencontre de Jean Atwood, ou Djinn, comme elle se fait souvent appeler, une interne en médecine dont le but est de devenir chirurgienne gynécologique. Djinn possède a priori la panoplie complète des caractéristiques qui nous feront la détester : arrogante, trop sûre d'elle, antipathique et souvent méprisante, elle apparaît comme une anti-héroïne particulièrement agaçante. Et tranquillement, au fil des pages, on assiste à son impressionnante et touchante évolution. Elle qui ne pensait ne rien pouvoir apprendre en dehors du bloc opératoire, et surtout pas de la part de bonnes femmes venues raconter leurs malheurs et leurs problèmes de contraception à un médecin qui ne finit même pas par les examiner, elle se transforme doucement en personne empathique, douce et compréhensive. La personnalité et la façon de procéder du docteur Karma y sont pour beaucoup. C'est simple, Franz Karma est le gynécologue parfait, que toute femme rêverait d'avoir! À travers ce personnage, on sent que l'auteur introduit son point de vue sur différents aspects de la gynécologie, ce qui fait du Choeur des femmes un roman très instructif, en plus d'être profondément touchant. Dans ce texte, j'ai retrouvé un condensé de ce que je pensais et de ce que je ressentais vis à vis de la médecine, et plus particulièrement de la gynécologie, mais j'ai également appris beaucoup de choses, notamment à propos des individus intersexués, et de certaines façons révolutionnaires de procéder à l'examen gynécologique. Bien que ce soit un roman de fiction, on sent une prise de parti très forte et une opinion très marquée, sans pour autant que cela tourne à la propagande. Les situations relatées dans le livre sont certes fictives, mais ce qui est frappant, c'est qu'on reconnaît forcément une amie, une sœur, une collègue, ou carrément soi-même dans plusieurs de ces femmes qui défilent dans le bureau des docteurs Karma et Atwood.

J'ai beaucoup aimé la construction du roman, avec des chapitres courts et un récit entrecoupé de ces anecdotes de femmes, comme des chants, qui viennent ajouter au réalisme de l'histoire et qui justifient très bien le titre du roman. Les termes médicaux sont très bien vulgarisés et les problèmes sociologiques bien expliqués, sans pour autant prendre le lecteur pour un imbécile. C'est un roman qui nous fait traverser tout un panel d'émotions diverses, de la révolte à la compassion, en passant parfois par l'agacement et la joie de voir qu'il existe forcément quelque part des médecins comme le Dr Karma.

Le seul petit bémol que j'ai trouvé au roman, c'est la fin. Les 80 dernières pages se concentrent sur Djinn et sur son histoire personnelle, dont l'auteur a semé quelques indices au fil du récit, et qui trouve son dénouement dans un enchaînement de révélations plus abracadabrantesques les unes que les autres. J'ai trouvé cette suite d'événements assez mélodramatique et irréaliste, ce qui contraste d'ailleurs beaucoup avec tout le réalisme du reste du roman, et j'ai trouvé ça un peu trop gros, et un peu trop tout court pour une seule personne. Mais les 600 pages d'avant sont tellement géniales, que ça n'entache aucunement mon appréciation du roman ;)

Finalement, je pense que je pourrais parler de ce livre pendant des heures, m'arrêter sur chacun des aspects qui m'ont fait réagir, qui m'ont touchée, énervée, ou bouleversée, mais le mieux serait certainement de vous encourager à le lire le plus vite possible ! C'est assurément un livre à mettre entre les mains de toutes les femmes qui se sentent mal informées ou qui veulent en apprendre plus sur leurs droits et sur leur corps, et aux hommes qui veulent mieux comprendre les femmes ;)

 

Pour aller plus loin : Le site de Martin Winckler, qui regorge d'informations très enrichissantes sur la contraception et la gynécologie

 

 

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Thème : prénom

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Janvier - contemporain

5 janvier 2014

La vie devant soi

Et c'est parti, je me lance dans les chroniques des livres que j'ai lus avant de lâchement abandonner mon blog cet automne... 

 

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Quatrième de couverture

Histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que "ça ne pardonne pas" et parce qu'il n'est "pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur". Le petit garçon l'aidera à se cacher dans son "trou juif", elle n'ira pas mourir à l'hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré "des peuples à disposer d'eux-mêmes" qui n'est pas respecté par l'Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu'à ce qu'elle meure et même au-delà de la mort.

Mon avis

 

Ayant une maman fan de Gary, je ne pouvais plus continuer à passer à côté de ses écrits. Chaudement recommandé par plusieurs de mes copinautes, La vie devant soi est un roman qui m'a globalement bien plu. Le style est un peu déroutant au départ, étant donné que la narration est faite par Momo, qui est un petit garçon. Momo n'a pas la vie facile : sa mère est une prostituée, et il ne sait pas qui est son père. Il est donc placé chez Madame Rose, une vieille dame juive qui n'a pas la langue dans sa poche et qui s'occupe de ces enfants, orphelins ou dont les parents ne peuvent pas s'occuper. Cette petite bande hétéroclite devient la famille de Momo, et des liens très forts se tissent. Les conditions de vie dans le Paris de l'époque sont très bien décrites, et le décor est parfaitement bien planté. Les personnages sont attachants, impossible de ne pas se prendre d'affection pour le petit Momo et ses camarades. Le langage employé est parfois vulgaire, parfois cru, mais toujours vrai, et ajoute beaucoup de réalisme au récit. Le choix du point de vue narratif est, comme je l'ai évoqué au début, certes un peu déstabilisant, mais il apporte finalement un côté tendre à l'histoire. On s'en doute, mais La vie devant soi n'est pas un roman très joyeux, et la fin est même incroyablement émouvante. Le relation entre Momo et Madame Rosa est très touchante, et on ne peut faire autrement que d'éprouver beaucoup de compassion à l'égard de ces deux personnages, bien différents en apparence mais incroyablement proches, de par ce que la vie leur fait subir. La vie devant soi est finalement un roman plutôt poignant, derrière ses allures tendres, qui reste très actuel sur le plan des thèmes abordés et qui soulève quelques réflexions sociales qui nous font relativiser.

 

Challenge 20e

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2 janvier 2014

Bilan 2013

Bonjour et bonne année à tous !

Pour 2014, je prends des bonnes résolutions pour le blog, à défaut de ne pas en prendre d'autres plus concrètes pour ma vie ^^ Nouveau design et reprise des chroniques, ce début d'année annonce mon retour sur la blogosphère. J'ai décidé d'être plus organisée cette année, et je vais donc commencer par mon bilan, pour essayer de faire mieux en 2014 ;)

Commençons par quelques chiffres (parce que oui, je suis une statisticienne au fond, ou pas.)
92 livres lus au total
Juin, juillet et septembre ont été les mois les plus prolifiques avec 13 livres lus
Avril a été le mois où j'ai le moins lu, avec seulement 3 livres

J'ai élargi mes horizons littéraires en 2013, en me remettant à la fantasy et aux mangas, et en lisant un peu de SF, et plus de classiques :)

 

Mes coups de coeur 2013 :

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Les livres que j'ai moins aimés :

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Globalement, je suis plutôt contente de cette année, même si j'ai un peu moins lu qu'en 2012. J'ai fait beaucoup de jolies découvertes, et je compte continuer dans ma lancée en 2014 !


Je vous souhaite à nouveau une belle année à tous ! :D

2 décembre 2013

Le chasseur d'âmes

Et oui, je suis enfin de retour sur la blogo, mieux vaut tard que jamais ! Ce semestre a été très riche en émotions et complètement hors de contrôle, le temps et la motivation m'ont cruellement manqué, si bien que j'ai laissé énormément de choses de côté, et qu'après un certain temps, j'ai eu du mal à tout remettre en ordre... Mais avec les vacances qui approchent, je retrouve un certain équilibre et j'en profite pour m'occuper de remettre sur pied ce qu'il me reste à reprendre, en commençant par les chroniques ! Alors pour ce début de retour, j'aimerai vous parler d'un de mes coups de coeur de l'été, Le chasseur d'âmes de Michael White.

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Quatrième de couverture

Le Sud des États-Unis, 1850. Pour Augustus Cain, chasseur de primes, coureur et joueur invétéré, ramener à un riche planteur de Virginie une belle esclave métisse enfuie, c'est un moyen de gagner beaucoup d'argent. Pour la fière et farouche Rosetta, rejoindre le Nord, en échappant à un mâitre cruel et pervers, c'est l'espoir de conquérir sa liberté. Mais si Cain se lance aux trousses de la jeune femme avec son arrogance coutumière, la force de caractère de Rosetta va rapidement jeter le trouble dans son esprit et le faire douter de la légitimité de cette traque.

 

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Mon avis

En se promenant sur la blogosphère, on peut faire des trouvailles absolument merveilleuses, et ce roman en est la preuve. Je n'en aurais probablement jamais entendu parler si je n'étais pas tombée sur l'avis élogieux de Lavinia, qui m'a directement convaincue qu'il me fallait absolument ce livre! Le thème de l'esclavage est un sujet qui me passionne et qui m'intrigue beaucoup, il était donc évident que ce roman avait toutes les chances de me plaire, et ce fut largement le cas!
Dans Le chasseur d'âmes, on suit Augustus Cain, l'anti-héros par excellence : un homme désabusé et aigri, qui ne jure plus que par l'alcool et les jeux d'argent. Sa spécialité? Traquer les esclaves en fuite pour les ramener à leurs maîtres et les abandonner à leur misérable sort. Alors qu'il cherche à raccrocher, il se retrouve avec une ultime mission : retrouver Rosetta, la favorite de Mr Eberly, un riche esclavagiste envers qui il a une dette. Cain se retrouve à arpenter les routes en direction du Nord abolitionniste, terre sainte des esclaves en quête de liberté, avec des compagnons de route assez patibulaires et méfiants.
Le contexte historique est très bien expliqué, dès les premières pages on se retrouve plongé au cœur de l'Amérique du temps de la Guerre de Sécession. Les descriptions rendent parfaitement l'ambiance de l'époque, et n'épargnent rien de la cruauté de cette période, ce qui offre au récit un réalisme impressionnant. Le voyage de Cain est ponctué de péripéties et d'embûches qui donnent de l'action de temps à autres : les rebondissements sont délectables, mon cœur a sauté des battements plus d'une fois! Les personnages apportent occupent aussi une grande place dans la réussite de ce roman. J'ai trouvé Cain incroyablement attachant : sous sa carapace, on découvre un homme cultivé, tendre et très intelligent. J'ai beaucoup aimé les quelques flash-backs qui nous permettent de comprendre le personnage et de l'apprécier encore plus. Quant à Rosetta, j'ai été très touchée par son histoire, et sa personnalité m'a plu. J'avoue avoir un faible pour ces figures féminines très fortes et intègres, que la vie n'a pas épargnées mais qui gardent leur sensibilité et leur optimisme.
Le roman est structuré en 3 parties, et si la première peut avoir l'air de souffrir de quelques longueurs, celles-ci sont indispensables pour planter le décor et ne rendent finalement pas la lecture laborieuse. La dernière partie est celle qui m'a plu le plus, car c'est là que tout bascule et qu'on découvre tout ce qui constitue l'apothéose de ce roman.
Vous l'avez compris, Michael White m'a complètement conquise avec l'histoire passionnante et touchante d'Augustus et Rosetta! C'est donc évidemment un roman que je recommande avec enthousiasme à ceux qui aimeraient en apprendre plus sur cette période de l'histoire :)

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