Gatsby le magnifique
Voici un classique de la littérature américaine que j'avais envie de découvrir depuis un bon moment, et la sortie imminente de l'adaptation cinématographique m'a décidée à me plonger dans Gatsby le magnifique de Francis Scott Fitzgerald avant d'aller voir le film !
Quatrième de couverture
Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby. Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété. L'opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut être qu'éphémère. Parmi les invités de cet hôte étrange se trouve Nick Carraway, observateur lucide qui seul parvient à déceler une certaine grandeur chez Gatsby, incarnation de multiples promesses avortées. Ce roman visuel qui se décline dans des tons d'or, de cuivre et d'azur, s'impose également comme la chronique d'une certaine époque vouée, telle la fête qui porte en elle son lendemain, à n'être magnifique que le temps d'un air de jazz.
Mon avis
Depuis que j'ai vu le film Midnight in Paris de Woody Allen, je voue une certaine fascination envers le couple Fitzgerald. Il me fallait donc sans plus attendre découvrir l'oeuvre la plus célèbre de Monsieur, et mes attentes étaient élevées, d'autant plus que l'auteur lui-même décrivait son roman comme le plus grand roman américain jamais écrit. Et je n'ai pas été déçue ! Les années 20 sont une époque qui m'attire beaucoup, et j'ai été ravie de me plonger dans cet univers de légèreté presque décadente. J'ai été un peu déroutée dès les premières lignes en me rendant compte que le narrateur était Nick Carraway, et non Gatsby lui-même comme je l'avais imaginé, mais j'ai trouvé que cela faisait tout le charme du roman. Ce type de narration nous permet de nous distancer un peu du personnage principal et de regarder toute l'histoire avec des yeux plus éloignés, tout en étant au coeur de l'intrigue. Je dois avouer qu'il m'a fallu un certain temps d'adaptation avant d'accrocher totalement au roman : les premières scènes se succèdent à un rythme soutenu, les dialogues sont un peu décousus et on se perd dans la foule de personnages. Mais une fois habituée, je me suis totalement imprégnée de l'ambiance et j'ai suivi avec plaisir les aventures de ce petit groupe d'amis aux tensions palpables et au sens de la fête exacerbé. Gatsby est sans aucun doute le plus mystérieux du groupe, ce qui conduit à une multitude de ragots sur son compte. De ce fait, on s'attache à son personnage et on a très envie de savoir d'où vient sa fortune et ce qui a fait sa popularité. Mais Gatsby le magnifique est aussi une histoire d'amour tragique, reprenant le schéma d'amants maudits qui me fait chavirer presque à tous les coups. Je ne vais pas trop développer sur l'histoire pour ne pas trop en dévoiler... Petit bémol cependant : on peut être tenté d'abandonner la lecture au courant des cent premières pages, puisque l'intrigue met du temps à se placer. Mais c'est lorsqu'on continue et qu'on arrive dans les cinquante dernières pages qu'on comprend et qu'on mesure toute l'ampleur et la beauté de ce roman ! C'est donc indubitablement un classique à découvrir sans plus attendre, d'autant plus qu'il se lit assez rapidement du fait de son nombre de pages et de la plume exquise de Fitzgerald !
22ème lecture
2ème lecture
2/13