Paris est une fête
Quatrième de couverture
"Miss Stein et moi étions encore bons amis lorsqu'elle fit sa remarque sur la génération perdue. Elle avait eu des ennuis avec l'allumage de la vieille Ford T qu'elle conduisait, et le jeune homme qui travaillait au garage et s'occupait de sa voiture - un conscrit de 1918 - n'avait pas pu faire le nécessaire, ou n'avait pas voulu réparer en priorité la Ford de Miss Stein. De toute façon, il n'avait pas été sérieux et le patron l'avait sévèrement réprimandé après que Miss Stein eut manifesté son mécontentement. Le patron avait dit à son employé : "Vous êtes tous une génération perdue".
"C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue."
Mon avis
Je dois l'avouer, depuis que j'ai vu le film Midnight in Paris de Woody Allen, j'ai développé une certaine fascination pour les années 20 et ses artistes. C'est donc tout naturellement que j'ai organisé récemment un swap autour de cette période, et ma copine Ellison a fait un très bon choix de livres puisqu'elle m'a offert celui-ci que j'avais envie de lire depuis un moment. C'était ma première rencontre avec Hemingway, et je n'ai absolument pas été déçue du voyage ! Bien que ce soit un roman autobiographique, j'ai beaucoup accroché au style d'écriture, qui reflète bien l'ambiance de ces années. Je me suis bien amusée à lire chacune des anecdotes relatant les premières années du jeune Hemingway à Paris. J'ai été agréablement surprise d'apprendre qu'il fréquentait régulièrement l'hippodrome qui se trouve près de chez moi ! Hemingway nous emmène avec lui dans les lieux phares de Paris, ceux qu'il fréquentait en compagnie d'autres écrivains de sa génération. On vogue avec lui, au fil des pages, de rue en rue, de quartier en quartier, on sourit en reconnaissant certains endroits, on en note d'autres pour la prochaine promenade dans la Ville Lumière... J'ai beaucoup aimé aussi les anecdotes de ses rencontres avec ces figures importantes de cette époque, comme sa relation avec Gertrude Stein ou Ezra Pound, mais ce que j'ai le plus aimé, ce sont les passages dans lesquels il parle du couple Fitzgerald. Ce livre nous en apprend évidemment beaucoup sur Hemingway, mais aussi sur ses contemporains. C'est amusant de les découvrir à travers les yeux d'un autre, tout aussi illustre et important. On en apprend beaucoup aussi sur l'ambiance de l'époque et sur les moeurs, la façon de penser des artistes de cette génération. Et, évidemment, ce fut un plaisir délectable que de redécouvrir Paris de cette façon !
Ronde de janvier-février
5/10
1964, litt. étrangère
Janvier - contemporain