Le Club des incorrigibles optimistes
Bon, à force d'avoir des LC (presque) en retard, j'en oublie de rédiger les chroniques des derniers livres que j'ai lus avant ! Et pourtant, j'ai enchaîné deux coups de coeur, chose qui ne m'était pas arrivée depuis un bon moment, ça fait du bien ! Voici donc le premier, avec Le Club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia.
Quatrième de couverture
Michel Marini avait douze ans en 1959. C'était l'époque du rock'n'roll et de la guerre d'Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l'arrière-salle du bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres. Ces hommes avaient passé le Rideau de Fer pour sauver leur peau. Ils avaient abandonné leurs amours, leur famille, trahi leurs idéaux et tout ce qu'ils étaient. Ils s'étaient retrouvés à Paris dans ce club d'échecs d'arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Et ils étaient liés par un terrible secret que Michel finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie du jeune garçon. Parce qu'ils étaient tous d'incorrigibles optimistes.
Mon avis
Quel moment de lecture incroyable ! Je dois avouer qu'au départ, je ne pensais pas trouver un tel chef-d'oeuvre derrière ce livre, bien que je n'arrêtais pas de tourner autour à cause de son titre et de sa couverture accrocheurs. Et quelle merveilleuse découverte ! Je ne sais même pas par où commencer, ni comment mettre des mots exacts sur ce que j'ai ressenti en refermant le livre, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu ce genre de sentiments à la fin d'une lecture ! L'histoire en soi est intéressante, plus par son contexte que par son scénario. On se retrouve plongé directement au début des années 60 à Paris, période très riche historiquement parlant. J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur le contexte historique à travers les tranches de vie des personnages, à la fois sur ce qui se passait en Algérie et à l'Est de l'Europe, mais aussi sur les changements sociaux qui s'opéraient, et sur le mode de vie de l'époque. Je me suis retrouvée complètement transportée ! Comme son titre l'indique, ce roman est empreint d'un incroyable optimisme qui nous fait relativiser sur beaucoup d'aspects de la vie. J'ai trouvé originale cette idée de club d'échecs d'arrière-salle de bistrot, qui sera le théâtre de confidences, de drames et de bonnes nouvelles. Les personnages sont une des réelles forces de ce roman : ils sont tous très approfondis et extrêmement attachants, ils forment une famille dont on a envie de faire partie. Il n'y en a pas un que j'ai moins aimé qu'un autre, car tous ont leur personnalité bien à eux et surtout leur histoire, que l'on découvre au fil des pages, et dont aucune ne nous laisse indifférents. La plume exquise de Jean-Michel Guenassia nous transporte, nous touche, nous bouleverse parfois, nous fait passer du rire aux larmes, et fait aisément de ce roman un chef-d'oeuvre que je ne saurais que vous conseiller !
Ronde de juillet/août
(730 pages)